24.09.2009
Notre-Dame-de-la-Rouvière : Fin annoncée du centre médical
C’est un fait, le centre médical de La Rouvière est en attente de délocalisation. S’il ne s’agit pas d’une fermeture, le centre attend l’accord de l’Agence Régionale pour l’Hospitalisation (ARH) pour s’installer à Caveirac. Le motif : moins de remplissage dans le service de pneumologie du centre, il faut donc se délocaliser car “La Rouvière” risque de ne plus obtenir l’agrément de l’ARH — et donc de fermer. De leur côté, les 45 employés du centre auxquels la fondation dont ils dépendent promet de réfléchir à une nouvelle activité sur place, sont dans l’expectative : faut-il se préparer à quitter les Cévennes, pour ceux qui le peuvent et le souhaitent, ou peut-on vraiment espérer une nouvelle activité ?
Le centre de La Rouvière c’est 56 lits dont 26 en alcoologie et 30 en pneumologie. Voilà déjà plusieurs années que la direction souhaitait ajouter une autre activité pour pallier à la baisse de fréquentation du service de pneumologie mais, au final, seule une délocalisation pourrait sauver le service. En effet, le manque de personnel qui pourrait accueillir des patients médicalement plus lourds et le relatif éloignement du centre jouent en sa défaveur. La Rouvière ne pourra donc pas poursuivre l’activité de pneumologie, par laquelle le centre obtient habituellement l’agrément d’opérer. La FMMS, Fondation Métallurgique et Minière pour la Santé qui gère le site, a donc pris cette décision et la conclusion appartient à l’ARH.
Michelle Garmath, passée de déléguée du personnel à déléguée syndicale (CFDT), est sans équivoque : “Nous ne refusons pas la délocalisation, mais nous insistons sur la réaffectation du site.” En effet, à première vue, ils seraient peu nombreux voire aucun à envisager de suivre le centre à Caveirac si le départ de celui-ci était entériné. Les pistes d’une réaffectation de centre se concentreraient sur le traitement de malades atteints du syndrome de Korsakoff, une évolution particulièrement grave de l’alcoolisme (pour la plupart des cas), et qui n’est depuis peu plus une activité sanitaire mais médico-sociale. Dans un courrier somme toute encourageant, la fondation précisait au sénateur-maire Fournier le 10 août dernier “[qu’ils mènent] une réflexion sur les activités médico-sociales qui pourraient se substituer aux activités sanitaires transférés.”
Or, l’affaire aurait pris des airs de chantage quand, “d’en haut”, on aurait demandé aux employés “de ne pas faire de bruit, pour que l’ARH ne se doutent pas de la pagaille possible que la délocalisation créerait.” Et Michelle Garmath d’ajouter qu’on lui aurait demandé “de ne pas écrire à l’ARH, ce qui pourrait provoquer un refus quant à la délocalisation et qui impliquerait la fermeture définitive du site, sans possibilité de reconversion.” Un climat qui finirait par isoler les employés et les laisser dans l’attente, leur laissant pour seule alternative l’envoie de courrier à tous les élus concernés comme un appel à l’aide.
Source : Julien Carrière. http://levigan.blogs.midilibre.com/archive/2009/09/24/notre-dame-de-la-rouviere-fin-annoncee-du-centre-medical.html